Dans sa séance du 16 novembre 1849, le conseil municipal donne le nom d'Abladène à une rue ou chemin conduisant en deçà de Saint-Acheul, de la grande route au chemin de Cagny. Cette nouvelle communication est établie au milieu de cette plaine qui avant et jusqu'à la création de l'Église Saint-Acheul s'est toujours appelée Abladène. Nous proposons de la dénommer Abladène.
Le côté Est borde les propriétés de Saint-Acheul dans lesquelles on ne percera probablement aucune rue de longtemps d'ici. La rue Abladène est d'un aspect sévère, triste même, ayant bien le caractère d'une voie conduisant à un cimetière. À l'Ouest de la rue Abladène et presque dans toute sa longueur on a extrait de la terre à briques et des cailloux pour l'entretien des routes. De ce côté on commence à construire des maisons.
En 1901 la rue comprenait six maisons.
Aucune rue ne débouche actuellement dans cette rue Abladène (1902).
La rue Abladène a été ouverte dans les terrains appartenant aux Jésuites. Ces derniers ont donné le sol de la rue pour remplacer un chemin qui traversait leur propriété et qui était une servitude.
Abladane ou Abladène est le nom d'un roman plein de fictions peu vraisemblables sur l'origine de la ville d'Amiens. Il paraît avoir été composé en 1250. Abladène aurait été le premier nom de notre ville. Avant l'incendie de la cathédrale, l'an 1258, le roman d'Abladène existait en latin et Richard de Fournival n'en est que le traducteur (P.Daire).
Suivant Dusevel, abladène serait Saint-Acheul.
Saint-Firmin ayant eu la tête tranchée, le Sénateur Faustinien fit enlever son corps et le fit inhumer dans le lieu destiné à la sépulture de sa famille, près de sa maison de campagne appelée alors "Abladène".
Établie au milieu de la Plaine qui, avant et jusqu'à l'établissement de l'église Saint-Acheul, s'est appelée ABLADÈNE du nom TUDESQUE, BLAD, qui signifie GRAIN, BLÉ à cause de la fertilité de son sol.
Le plan cadastral de 1852 désigne cette plaine sous le nom de "COUTURES DE SAINT-ACHEUL".
On désignait autrefois sous le nom des "COUTURES", des champs fertiles, de grandes étendues consacrées spécialement à la culture de céréales. Aujourd'hui il est encore très répandu et chaque terrain a son quartier des "COUTURES" ou des "COUTURELLES" petites coutures.