On a donné en 1879 le nom de Rue Robert de Luzarches à la rue agrandie du "Cloître Saint-Nicolas" en l'honneur du grand architecte qui traça les plans et jeta les fondements de la grande Basilique en 1220. Mais nous ne devons pas oublier les deux architectes qui lui ont succédé et qui ont terminé son oeuvre, Thomas de Cormont, son collaborateur qui lui a survécu cinq ans, et Renaut de Cormont, fils de Thomas, qui pendant soixante ans, dirigea les travaux et les mena à bonne fin en 1288. La commission vous propose en conséquense de donner le nom de CORMONT à la rue du Cloître Notre-Dame. Les noms des illustres architectes de la cathédrale se trouvant ainsi réunis à coté de leur oeuvre admirable.
Dans cette rue se trouvait une auberge de l'AFFIQUET d'où son ancien nom.
Dans cette rue se trouvait aussi une cour que l'on nommait Cour du Puits de l'Oeuvre où résidaient des personnes dévotes et quelques employés de la cathédrale.
La Cour du Puits de l'Oeuvre s'insérait entre les piliers de la Cathédrale, à l'Est du portail de la Vierge Dorée. Partant pratiquement du transept Sud, elle englobait à angle droit le cloître et l'abside de la Cathédrale jusqu'au mur du jardin de l'Évêché, place Saint-Michel. Entre les contreforts de l'abside, y était construites de petites maisons, bâties, pour la plupart, dans le courant du XVIIIe siècle.
Cour du Puits de l'Oeuvre en 1850.
Entrée sur la rue du Cloître Notre-Dame.
Dessiné d'après nature par les Frères Duthoit (1850). |
Puits de la Cour
en 1830. Dessiné d'après nature par les Frères Duthoit (1830). |
Cour du Puits de l'Oeuvre en 1850.
Entrée face à la rue Saint-Denis.
Dessiné d'après nature par les Frères Duthoit (1850). |
Cette cour tenait son nom d'un puits auprès duquel on vit longtemps une table de pierre sur laquelle, d'après la tradition, on comptait chaque semaine le salaire des ouvriers employés à la construction de la Cathédrale. Cette cour était percée d'une porte cochère à chacune de ses extrémités. Un petit bâtiment, soutenu par des contreforts et accosté d'une tourelle en avant de la chapelle du XIVe siècle, (voir la gravure de l'intérieur de la cour), était voûté à chacun de ses deux étages et servit longtemps de dépôt aux archives et registres du Chapître.