Notre-Dame
(anciennement Saint-Michel - jusqu'au Passage de la Comédie)
(anciennement Saint-Rémy - à partir du Passage de la Comédie, jusquà la place Périgord)



Rue des Trois Cailloux
de la place Gambetta à la place Saint-Denis
Rue du Fossé, rue de la Belle Croix à Saint-Denis, rue Neuve Saint-Denis,
rue de Beauregard ou Beau Regard (ancienne)

Sur la gauche de la rue, après le deuxième store blanc, on aperçoit la façade de l'ancien Théâtre.
Au fond les arbres du square Saint-Denis. Vers 1922. (vue prise côté place Gambetta).

C'est la plus connue de toutes les rues d'Amiens, et son nom intrigue : "Trois Cailloux". Il y eut d'abord une maison des trois Cailloux, contiguë à la prison de la Barge, entre le Logis du Roy et la rue du Cloître-de-la-Barge... Il y eut ensuite un hôtel des Trois Cailloux, connu dès le XVe siècle.
Selon Charles PINSART, cet hôtel était situé entre le passage du Logis du Roy et la rue Sire-Firmin-Leroux, côté Cloître-de-la-Barge, et sa façade se situait à quelque cent dix mètres de la rue des Trois Cailloux.

Entrée de la rue des Trois Cailloux vers 1932 (côté place Gambetta).

La rue elle-même fut créee au XVe siècle, quand furent abattues les fortifications qui allaient être remplacées par d'autres, à l'emplacement de nos actuels boulevards intérieurs. La rue des Trois Cailloux faisait alors communiquer, le long du fossé, la place au Blé avec la rue de Noyon.

Entrée de la rue des Trois Cailloux (côté place Saint-Denis).

Au XVIe siècle, plusieurs habitants de la rue en demandent le pavage. Il est réalisé après les années 1506 et 1547. Une commision est nommée pour "visiter le pavé de la rue Neuve-Saint-Denis".


La rue des Auberges

Les auberges ont fait la réputation de cette rue. Parmis les noms évocateurs : "l'Escu de Vendôme", le "Goiant" (ou Guéant), le "Pied de Boeuf" et le "Roy des Vignerons". C'était où les diligences chargeaient leurs passagers pour Arras ou Paris devant l'"Hôtel de l'Amiénoise".
Dans cette rue se trouvait le Théâtre, inauguré en 1780 sur les plans de l'architecte ROUSSEAU, avec les sculptures de CARPENTIER. Détruit pendant la dernière guerre il ne restait que la façade.


Le Théâtre et le Café du Théâtre (document rare).

Pendant les terribles journées du 13 et 14 juin 1918, le café reçut un obus. À la fin de l'entre-deux guerres, en 1939, il fut restauré.

Le café du Théâtre après les bombardements de juin 1918.
À droite, le bâtiment d'angle est le magasin "Henri DEVRED - Au Grand Bon Marché".

Le 22 décembre 1950, il a fallu changer l'angle de l'alignement à l'aide de vérins, puis faire reculer la masse de pierres de 4,70 mètres. Cet exploit technique fut le dernier spectacle vivant de l'ancien Théâtre actuellement occupé par le "Crédit-Lyonnais".
Après la libération, la rue est retracée sur un plan sensiblement identique à celui d'avant-guerre mais avec des proportions beaucoup plus larges.

(source : Arch. municipaes d'Amiens).



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